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samedi 23 novembre - Le Long Rocher sur les pas d'Eugène Cicéri

Sortie organisée dans le cadre de l'exposition Cicéri de Bourron-Marlotte. Elle empruntera le sentier 11 en direction du Belvédère de Cicéri et évoquera les représentations du Long Rocher par les peintres.

Promenade commentée par Dominique Horbez.

RDV à 14 h au parking de la Plaine Verte (parcelle 550)

Retour prévu vers 17 h.

 

CR 2019 11 23 

 

Le commentaire de Dominique Horbez

 

Nous étions vingt-cinq, en ce samedi 23 novembre, à avoir vaincu les réticences que la pluie abondante du matin pouvaient nous inspirer, pour nous retrouver à 14 heures sur le parking de la plaine verte. Bien nous en a pris car, peu de temps après notre départ, un participant inespéré, le soleil, nous a rejoints pour ne plus nous quitter jusqu’à la fin de la promenade, nous faisant profiter d’une chaude lumière magnifiant les couleurs chatoyantes que la forêt nous offre en cette fin d’automne.

 

Cette sortie était organisée en écho à l’exposition consacrée par la ville de Bourron-Marlotte au peintre et lithographe Eugène Cicéri, qui a vécu à Marlotte pendant plus de trente ans, et où il est décédé en 1890. L’année suivant son décès, la « nouvelle carte topographique de la forêt de Fontainebleau » indiquait déjà à l’usage des promeneurs un « belvédère de Cicéri », sur le restant du Long Rocher, à proximité de Marlotte.

C’est donc ce belvédère de Cicéri qui constituait le but ultime de notre promenade, après avoir emprunté le sentier n°11 et traversé « l’Enfer de Dante », le dernier sentier tracé par Claude-François Denecourt en 1867.

 

Notre première montée sur les pentes du Long Rocher, largement couvertes de pins sylvestres, nous donne l’occasion d’évoquer l’évolution des paysages depuis le début du XIXe siècle, période à laquelle d’importants travaux de reboisement des landes ont été entrepris.

Au point de jonction avec le sentier de liaison avec le n°17 (Haut-Mont, Malmontagne, Rocher des Princes), nous nous engageons dans « l’Enfer de Dante », sentier ainsi baptisé par Denecourt pour soulever le caractère sombre, âpre, sauvage et grandiose des chaos de rochers. Le sylvain faisait ainsi référence à « la forêt obscure » du prologue de L’Enfer, premier livre de la Divine Comédie de Dante Alighieri. Nous évoquons en progressant les divers rochers liés à ce thème : le passage de Pluton, le dieu des enfers (J) ; le rocher de Charon, le nocher qui conduisait la barque sur les fleuves des enfers (K), le rocher de l’espérance (N), celle qu’on abandonne en franchissant la porte de l’Enfer.

Le repos d’Alfred Rubé (O) nous ramène provisoirement au thème principal de notre promenade : beau-frère d’Eugène Cicéri, et élève de son père, auprès duquel il a appris son métier de décorateur d’opéra, Alfred Rubé a contribué à la souscription qui avait été levée par Denecourt pour la création et l’entretien de ses sentiers.

 

Une pause au pied du rocher de Virgile, le poète latin qui guide Dante à travers les cercles de l’enfer et le purgatoire, nous permet d’évoquer les représentations de Dante et Virgile par les peintres du XIXe siècle (Delacroix (1822), Bouguereau (1850) ou encore Corot (1859)).

Nous arrivons enfin à la grotte Beatrix, du nom de Beatrice Portinari, la muse de Dante, qui retrace dans la Divine Comédie la quête de sa bien-aimée au royaume des morts, jusqu’au paradis. Cet idéal que représente Beatrice a notamment inspiré les peintres préraphaélites en Angleterre à la fin du XIXe.

L’arrivée sur la platière, baignée de la chaude lumière embrumée du soleil déclinant, permet de donner libre cours aux photographes depuis les différents points de vue, en particulier ceux que l’ONF a dégagés en 2018 afin de restituer l’aspect des chaos de rochers tels que las artistes pouvaient les voir au XIXe. 

Sortis sains et saufs de l’Enfer de Dante, nous pouvons poursuivre notre itinéraire, qui sera ensuite davantage consacrée aux artistes : le rocher de Courbet (V), qui a participé à l’hommage rendu à Denecourt à Paris en juillet 1855, le fauteuil d’Isidore Bonheur (Z), le frère cadet de Rosa, et enfin le Belvédère de Cicéri (F), le but ultime de notre promenade, où une dernière pause nous permet d’évoquer l’œuvre d’Eugène Cicéri, ses représentations du Long Rocher, ainsi que celles d’autres artistes marlottins (Caruelle d’Aligny), ou montignons (Adrien Schulz, Charles Virion).

 

Nous nous retrouvons enfin vers 17 heures au parking, pour terminer cette sortie autour d’une tasse de café ou de thé. Plusieurs participants se retrouvent ensuite à l’exposition Cicéri à Bourron-Marlotte, dont les portes sont ouvertes jusqu’à 18h30, poursuivant ainsi la découverte de l’artiste qui nous avait réunis pour cette belle promenade.