Samedi 9 septembre - Histoire de la peinture de paysage - après-midi
Commentaire intégral de Ghyslaine Beaux
Les pluies diluviennes annoncées pour la journée ont découragé la majorité des personnes prévues pour cette sortie qui s’est déroulée malgré tout dans le site sauvage du Cuvier-Châtillon E, particulièrement bien choisi pour amorcer le romantisme du XIXe, mais il a fallu jongler avec les averses pour sortir les documents !
Avec le pré romanisme, fin du paysage décliné en peinture au XVIIIe avec sa fonction symbolique, ses références mythologiques et culturelles.
Les peintres français sont en retard par rapport à l’Angleterre, pays où est né le Romantisme dans une société plus libérale. J. Constable (1776 – 1837) avec ses tableaux, ses conférences sur l’art du paysage influence tous les paysagistes d’Europe.
Porté par la vague romantique, le paysage devient un sujet à part entière, un des thèmes favoris des peintres du XIXe siècle, mais il est encore reconstitué en atelier. Un pas décisif sera franchi avec le développement des chemins de fer: les peintres peuvent aller sur le motif et travailler en plein air. Camille Corot (1796 – 1875) est un des premiers à l’avoir fait.
La révolution industrielle, l’urbanisation croissante, le choléra sévissant à Paris entre 1815 et 1830 attirent les artistes dans les campagnes.
Les peintres de la villégiature de Barbizon comme Théodore Rousseau (1812 – 1867), Jean François Millet (1814 – 1875), Narcisse Virgile Diaz de la Peña (1807– 1876), Charles François Daubigny (1817 – 1878) fixent sur leur toile la forêt de Fontainebleau, les prairies, les troupeaux, les paysans avec le réalisme emprunté à la nouvelle science naturaliste.
Théodore Rousseau fut l’initiateur de la lumière de midi, celle qui permet de fouiller l’intérieur des futaies
Apparait la photographie mise à la portée du plus grand nombre et, entre 1890 et 1914, le mouvement pictorialiste initié par la bourgeoisie artiste voulant se démarquer de son usage de masse. Il s’agit de travailler la photo pour créer des effets artistiques, la rendre unique et digne d’une œuvre d’art. C’est donc une photographie créatrice qui veut faire reconnaître la prééminence de l’image sur le réel photographié.
Les artistes s’éloignent de ce mouvement et utilisent la photo comme maquette de travail à partir du mouvement impressionniste dans le dernier quart du XIXe siècle où le paysage va connaître son apogée.
En raison de la pluie, ce sujet sera l’introduction de la dernière causerie promenade sur la peinture de paysage !